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														Un matin en Centrale...  Éyoka, 2009-2022 
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														La joie obstinée Je regarde un oiseau noir sur le mur lézardé 
 le toit rouge de la maison enfouie entre les arbres
 puis le stupide mirador, et le ciel enflamméje pense à toi, à tes mains qui sentent le bois coupé 
 me guident là où le futur commence à exister
 et pour une éternité provisoire, m’exilent de mon exilJe sais, ce n’est que des mots lointains de magicienne 
 un mirage fugitif, l’hologramme flou d’une étreinte
 Le futur à peine esquissé est déjà prétéritil s’en va tel un rêve qui ne laisse que quelques images 
 un fond de thé dans un verre, une morceau de Bon Iver
 mes doigts incrédules, à peine le souvenir d’une tendressePourtant la joie s’acharne, elle déploie ses filets 
 avant de partir avec la nuit et rester derrière
 à l’intempérie, gisante, reportée, fabuleuseVive cette joie obstinée qui me traverse et m’irrigue 
 et refuse de pleurer parce qu’elle n’a pas des yeux
 de paupières ni de larmes, parce qu’elle n’est qu’une brume chaude. 
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														C’était un matin ordinaire en Centrale, ils n’étaient que deux à s’être levé tôt, on a pu travailler au calme et se concentrer un peu plus que quand ils sont dix à brailler dans tous les sens. J’aime bien ces moments un peu plus intimes. 
 Un gars est venu filmer pour le canal interne, et j’ai reçu par hasard ce petit film qui m’a ému ; je n’avais aucune conscience de ma façon d’être et de faire…
 La musique et les paroles ont été composées le matin même, l’auteur-chanteur savait ce qu’il voulait mais avait encore du mal à se placer et à se faire confiance alors que sa voix et son texte sont magnifiques.
 En fin de journée, d’un coup il m’a sollicité pour faire une prise, et il s’est envolé. (ce n’est pas la version du film, elle est dans les enregistrements)
 Après, on est resté bien silencieux quelques minutes, on n’osait même pas se regarder pour laisser la magie planer…
 Les murs pulvérisés ont eu du mal à réapparaitre !
